Analyse genre, incluant l'identification des besoins sexospécifiques en matière de réintégration socioéconomique et de cohésion sociale

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Analyse genre, incluant l'identification des besoins sexospécifiques en matière de réintégration socioéconomique et de cohésion sociale

22 décembre 2022

Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de solutions durables, plusieurs interventions ont été engagées pour la réintégration durable des personnes déplacées et rapatriées en Côte d’Ivoire. Alors que des efforts sont déployés pour endiguer les conflits qui ont causé des déplacements de personnes, il reste encore beaucoup à faire, économiquement et socialement pour combler les gaps des besoins des personnes rapatriées notamment les femmes et pour répondre aux défis de la lutte contre la pauvreté et la consolidation de la cohésion sociale dans les zones de retour ou de réinstallation. Pour faire face à ces défis, le gouvernement de Côte d’Ivoire a élaboré, en collaboration avec le PNUD, le HCR et l’UNESCO, le « Projet d’appui à la prévention des crises et à la consolidation de la cohésion et de l’inclusion sociale » qui est une continuité de la première phase qui était inscrite dans le contexte des priorités nationales à travers le PND et en lien avec le Cadre de Programmation Unique de l’Equipe pays des Nations Unies (CPU). La seconde phase du projet de réintégration met un accent particulier sur la résilience dans les zones de retour avec la mise en place de stratégies de durabilité basées sur les principes de développement local. L’objectif général de cette étude était de procéder à une analyse genre, incluant l’identification des besoins sexospécifiques en matière de réintégration socio-économique et de cohésion sociale dans les régions de Tonpki (Départements de Danané et Zouan Hounien), du Cavally (Départements de Guiglo, Blolequin et Toulepleu) et de San Pédro (Département de Tabou). Les résultats ont permis de mettre en évidence les faiblesses des capacités des PMO à intégrer le genre dans les projets à l’issue de l’audit genre. Les femmes assument l’essentiel des activités reproductives. Ces tâches sont inégalement réparties entre les hommes et les femmes. En effet, 70%-80% de la journée des femmes sont consacrés au travail. Cependant, les hommes et les femmes mènent des activités génératrices de revenus. Au niveau communautaire, en dépit du poids des activités reproductives, elles ont moins de temps à consacrer à la communauté. En dehors des activités qui leurs sont propres, (tontines, associations, etc.) par lesquelles elles s’assument et ont le leadership, globalement ce sont les hommes qui jouent les premiers rôles dans la communauté. L’accès à la terre et à la propriété constituent est l’une des contraintes majeures à l’autonomisation des femmes notamment en milieu rural. Même si les bénéfices tirés du travail sont généralement au profit de la famille, dans la majorité des cas, ils sont contrôlés par les hommes qui exercent les activités à plus grande valeur-ajoutée en termes de revenus. La subordination est femmes est liée aux facteurs d’influence telles que la pauvreté et la rigidité du marché de l’emploi, à l’éducation et aux pesanteurs culturelles et au poids de la tradition. Des propositions et des actions de renforcement de capacités ont été faites et un budget de prise en compte des interventions liées au genre en vue d’améliorer la mise en œuvre du projet a été proposé.