Le PNUD et la Fondation SEA lancent la seconde vague de formation de jeunes en agribusiness

24 avril 2024
Lancement deuxième cohorte agripreneurs

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Togo et la Fondation Shéyi Emmanuel Adebayor (SEA) en collaboration avec le ministère de l’Agriculture ont lancé la formation de la deuxième cohorte de jeunes agripreneurs du projet d'insertion socio-professionnelle des jeunes en agribusiness.

Fruit d'un partenariat inédit entre le PNUD et la Fondation du célèbre footballeur togolais, l’initiative vise à autonomiser les jeunes togolais, tout en promouvant un secteur agricole prospère. 

La cérémonie s’est déroulée le vendredi 19 avril 2024 au siège de la Fondation SEA à Lavié (130 km de Lomé) en présence de la ministre du développement à la base, de la jeunesse et de l'emploi des jeunes, de la représentante résidente du PNUD, du Président de la Fondation éponyme et de nombreux invités. 

"L'emploi des jeunes est au cœur de notre mission et nous avons choisi l'entrepreneuriat agricole comme un vecteur de création massive d'emplois", a déclaré Sheyi Emmanuel Adébayor, président de la Fondation SEA lors de la cérémonie de lancement.

Mme Binta Sanneh, Représentante Résidente du PNUD, a souligné l'engagement commun de toutes les parties prenantes en faveur de l'entrepreneuriat agricole. "Cette initiative, englobe différentes dimensions telles que la formation, l'appui en équipement et le coaching personnalisé. Elle vise à fournir aux jeunes les connaissances théoriques et pratiques ainsi que les ressources nécessaires pour entreprendre de manière durable dans les chaînes de valeur agricole de leur choix", a-t-elle expliqué.

Aujourd'hui, c'est une nouvelle vague de 30 agripreneurs qui rejoint ce programme ambitieux, aligné sur la Feuille de Route gouvernementale 2020-20225 et contribuant à la réalisation des Objectifs de Développement Durable. 

"Je suis ravie de voir dans cette cohorte la diversité des profils. Vos rêves et vos projets méritent d'être portés aussi loin que possible et nous sommes là pour vous accompagner dans cette aventure" a déclaré Mme Myriam Dossou de Souza-D'Almeida, ministre du développement à la base, de la jeunesse et de l'emploi des jeunes apportant un engagement de taille du gouvernement à ce projet. 

La première cohorte, composée de 25 jeunes et femmes, est déjà opérationnelle sur le terrain avec des résultats satisfaisants.

Les nombreux témoignages de bénéficiaires de la première vague démontrent le potentiel transformateur de cette initiative. C’est le cas de Mlle Ama Essinu Dogba, la trentaine environ, exploitante d’une ferme d’élevage de poulets locaux. " Avant la formation, je faisais les choses de façon archaïque, traditionnelle " se souvient-elle.  

" Avec les acquis que j’ai eus à travers la formation et le kit obtenu à la suite de la remise des attestations, j’ai pu monter un endroit plus moderne pour l’élevage de mes poulets. Ce qui me permets aujourd'hui d’améliorer le rendement. Je sais aujourd’hui comment les vacciner, les mettre en quarantaine et je comprends mieux les maladies dont souffrent les volailles " explique la jeune dame dans un large sourire de satisfaction. 

Durant 6 semaines, la seconde vague de jeunes entrepreneurs en agriculture seront formés dans les quatre filières suivantes : manioc, volaille, petits ruminants et soja. Ils/elles seront placé-e-s en stage et bénéficieront d'un coaching pour le montage de leur plan d'affaires.

"Votre ambition est noble, mais gardez à l'esprit que le parcours entrepreneurial peut comporter des défis. Cependant, avec le travail, la persévérance et le soutien continu que vous recevrez tout au long de ce programme, vous aurez la capacité non seulement de bâtir votre propre avenir, mais aussi de contribuer à la croissance et à la prospérité agricole du Togo", a encouragé Mme Sanneh.

Au Togo, l’agriculture constitue le socle de l’économie et le principal pourvoyeur d’emplois. Elle emploie près des deux tiers de la population active, participe pour 20% aux recettes d'exportation et a représenté plus de 40 % du PIB en 2023.